Le Centre d’imagerie médicale sis 13 rue du Général-de-Gaulle à Cosne cesse son activité cette fin de semaine. 35 ans après son ouverture et avant que d’autres praticiens n’ouvrent leur propre structure à deux pas.
Depuis un moment, les gens se préparaient à trouver fermé le Centre d’imagerie médicale (CIM) du centre-ville de Cosne. Ce sera chose faite en cette fin de semaine. Il cessera son activité. Les prises de rendez-vous ont cessé sur Doctolib. Les patients devront désormais reporter leur choix sur les centres d’imagerie aux alentours. Les associés de la selarl, le Dr Marc Rousset, radiologue et le Dr Philippe Déal, échographiste, partent effectivement en retraite. Il était « grand temps de passer à autre chose… » Le duo est « en route pour de nouvelles aventures ».
Ils remercient tous leurs patients
Pendant 35 pour l’un et 30 ans pour l’autre, ils ont exercé dans ce cabinet de ville ouvert en 1988. L’exercice de la radiologie avait commencé en 1980, dans l’ancienne clinique du Nohain, jusqu’à sa fermeture en 2009. Le Dr Rousset a aussi été en affaire dans une IRM sur Nevers avec des confrères.
Selon la formule consacrée, les Dr Rousset et Déal remercient tous les patients qui leur ont fait confiance et les confient maintenant à leurs confrères de Nevers, Bourges et Gien. « En attendant l’éventuelle ouverture du nouvel hôpital de Cosne promis par un ancien Premier ministre, ainsi que les députés et les sénateurs ».
« Nous n’avons jamais pratiqué de dépassements d’honoraires, pas plus d’ailleurs que nos confrères de Nevers en particulier. Souhaitons que cela reste une tradition à Cosne… »
Dr Marc Rousset (Radiologue)
Durant ces décennies, l’exercice libéral de la radiologie à Cosne, comme celle de la radiologie à l’hôpital actuel, a réservé son lot de péripéties. Depuis la difficulté à trouver des techniciens manipulateurs jusqu’à la crise sanitaire traversée avec la Covid-19, sans jamais mettre l’activité du CIM en pause. Sans oublier la reprise de la clinique par Kapa Santé voici une quinzaine d’années, avec l’issue que tout le monde connaît.
Derniers patients accueillis au 13, rue du Général-de-Gaulle. (Photo Le Régional de Cosne et du Charitois rédacteur)
Dans les bons souvenirs, « quelques figures locales » comme le regretté maçon-historien Robert Durand qui avait « construit le centre d’imagerie médicale avec les techniques traditionnelles qui étaient les siennes et qui avait mérité d’avoir sa place réservée dans le garage pour son vélo pliant lorsqu’il faisait ses courses en ville ». Citons aussi Alain Dherbier, qui alors maire, avait accepté que des places soient réservées devant l’immeuble pour les ambulances déposant des patients.
Les temps changent
Et encore, Karine – elle se reconnaîtra probablement -, qui avait confectionné des masques en tissu pour l’équipe des secrétaires au contact direct des patients, à l’époque où les masques en papier étaient introuvables. Elle n’avait jamais accepté d’être dédommagée pour le travail réalisé bénévolement. Elle est vivement remerciée, « un beau geste, on n’en voit pas souvent. »
Le CIM a compté jusqu’à 4 associés alors qu’il y avait 13.000 habitants en ville. C’était autrefois…
Pourvu que ça dure…
« Nous avons toujours accepté les petites urgences en nous substituant ainsi au rôle normalement dévolu au service des urgences toujours sur le site de la clinique, indique le Dr Rousset. Quelles que soient les allégations concernant les délais de réalisation des examens radiologiques (jusqu’à 4 mois d’attente !), les délais n’ont jamais dépassé trois semaines, et encore, pour ce qui concerne les examens non urgents. Nous n’avons par ailleurs jamais pratiqué de dépassements d’honoraires, pas plus d’ailleurs que nos confrères de Nevers en particulier. Souhaitons que cela reste une tradition à Cosne… »
« Le cabinet a toujours respecté ses patients et la réciproque a pratiquement toujours été vraie », concluent les praticiens.
Et maintenant ?Pour un rendez-vous en imagerie médicale sur Cosne, avant l’avènement du nouvel hôpital, il faudra attendre que le groupe Imega de Montargis-Amilly n’ouvre son nouveau CIM en centre-ville, rue du Maréchal-Leclerc dans les locaux de l’ancien bowling. Ce groupe l’annonce pour le début d’année prochaine.
Florent Maupas
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