Un homme de 45 ans a été condamné en comparution immédiate ce mardi 2 janvier 2024 par le tribunal correctionnel de Nantes après avoir été interpellé en état d’ivresse chez sa compagne à Châteaubriant (Loire-Atlantique) le 28 décembre 2023.
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Une « dispute sur fond d’alcool »
Ce jour-là, vers 17 h, les gendarmes avaient en effet été appelés par l’une des deux filles de la compagne : ils avaient retrouvé les trois femmes et la nièce de la victime « complètement apeurées ».
Le prévenu, était quant à lui « assis sur le lit une canette de bière à la main », a décrit le président du tribunal correctionnel de Nantes lors de l’exposé de l’affaire.
Entendue, sa compagne avait évoqué une « dispute sur fond d’alcool » : l’homme avait effectivement plus de 2 g d’alcool par litre de sang, selon les gendarmes.
Il l’avait « injuriée », lui avait jeté « à deux reprises » un trousseau de clés au visage et lui avait asséné « un coup de pied dans le bas du dos ».
Les deux adolescentes, quant à elles, avaient enregistré la dispute grâce au dictaphone de leur téléphone.
Tous deux entretenaient en fait une relation depuis huit mois, et l’homme s’était installé chez sa compagne deux mois après le début de leur relation.
« Avant tout allait bien, mais tout s’est dégradé », a-t-elle résumé, sans pouvoir en expliquer les raisons.
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Il s’est « fait des films »
Ce jour-là, la victime était rentré des courses « plus tard que prévu ».
Son compagnon était alors rentré « dans une colère terrible », « sur fond de jalousie » : devant le tribunal correctionnel de Nantes, le prévenu a reconnu qu’il « s’est fait des films » en « ne la voyant pas rentrer ».
Ce n’était en fait pas la première fois que l’homme de 45 ans s’emportait de la sorte : il est coutumier des « violences verbales », selon sa compagne et les filles de cette dernière. « Quasiment tout le temps quand il est alcoolisé », avait précisé l’aînée. Pour ce qui est des « violences physiques », il n’y a eu « que cette fois-là », assure la mère de l’adolescente.
L’homme est pourtant un habitué des tribunaux : entre 2015 et 2018, il a été condamné « chaque année » pour des violences conjugales sur son ancienne compagne.
Il a également été condamné à plusieurs reprises pour des « délits routiers », dont certains sous l’emprise d’alcool. Un « casier qui interroge », résume donc le président du tribunal correctionnel de Nantes.
À la barre, l’intéressé explique avoir jeté le trousseau de clés pour ne pas « taper avec mes mains » sa compagne.
Il assure aussi « ne pas se souvenir » du coup de pied donné à la victime, alors qu’elle s’est vu vu prescrire cinq jours d’interruption totale de travail (ITT).
Le médecin qui l’a auscultée a en effet fait état de « troubles du sommeil », d’une « vigilance accrue » et d’une « déstabilisation psychologique ».
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« Toujours la même histoire qui se répète »
« Comment pouvez-vous même lever la voix quand vous avez été condamné quatre fois pour des faits de violences sur votre compagne ? », s’agace donc le président du tribunal correctionnel de Nantes.
« Comment ça se fait que ça ne rentre pas ? Qu’est-ce qui vous manque pour comprendre ? C’est toujours la même histoire qui se répète… ».
Quant au potentiel « alcoolisme » du prévenu, celui qui ne travaille pas à cause d’une maladie professionnelle ne le reconnaît qu’à demi-mots, une fois poussé par le tribunal.
« Ce n’est pas en buvant deux ou trois bières par jour que l’on est alcoolique », se rassure le prévenu.
Il avait pourtant suivi, dans le cadre d’un précédent sursis probatoire, des soins pour mettre fin à cette addiction, mais en vain.
L’avocat de la mère de famille et de ses deux filles a dénoncé, lors de sa plaidoirie, un « petit tyran domestique biberonné à la 8.6 » qui multiplie des « mots qui salissent » à l’égard de la gent féminine.
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14 mois de prison ferme
Un avis partagé par la procureure de la République, qui a assuré faire de « la lutte contre les violences intrafamiliales » une « priorité ».
La représentante du ministère public avait déploré l’absence de « réflexion sur les conséquences des actes de violences » de la part de cet homme « impulsif et maladivement jaloux » ; elle avait requis, en conséquence, une peine « extrêmement forte ».
Le prévenu a finalement écopé de quatorze mois de prison ferme et de dix autres avec sursis probatoire.
À sa sortie de prison, il aura interdiction de s’approcher de son ex-compagne et de ses deux filles et devra suivre des soins « pour l’alcoolisme et le comportement violent », ainsi qu’un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales.
Sur le plan civil, le prévenu devra verser 1 000 € à son ex-compagne en réparation de son préjudice moral, et 500 € à chacune de ses deux filles.
MJ (PressPepper)
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