L’histoire a commencé en décembre dernier. Le syndicat Sud des sapeurs-pompiers professionnels a été alerté « de menaces » que recevaient sept hommes au sein de leur caserne de Saint-Etienne par la direction du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) parce qu’ils refusaient de raser leur barbe.
« Malgré les convocations et les intimidations verbales, ils ont laissé pousser leurs poils, explique Remy Chabbouh, sapeur-pompier et secrétaire Sud Sdis. Ils ont alors été suspendus des missions opérationnelles, cantonnés au lavage des camions et aux photocopies. Et là, début février, on leur a dit que s’ils ne se rasaient pas, ils allaient être virés. Ce n’est même pas au nom du non-respect du règlement intérieur mais simplement parce qu’ils ont désobéi à un ordre. »
Un règlement pour protéger les sapeurs-pompiers ?
Depuis fin 2020, le Sdis de la Loire a, « en accord avec les représentants du personnel et les organisations syndicales, formalisé dans son règlement intérieur l’interdiction du port de la barbe en intervention » pour ses 2.800 pompiers, rappelle la direction dans un communiqué. Elle justifie cette mesure « dans un souci de garantir la protection des sapeurs-pompiers lors des opérations de secours », notamment pour « la prévention des risques liés à la toxicité des fumées ».
La peau non rasée ne permettrait pas de garantir une étanchéité optimale. Le Sdis 42 souligne également que « les sapeurs-pompiers peuvent être amenés à porter un masque de type FFP2 destiné à les protéger contre tout risque d’infection virale » lors des interventions pour les secours d’urgence aux personnes. « Une barbe, même naissante, réduit l’étanchéité du masque au visage et diminue son efficacité globale », écrit-il dans un communiqué de presse.
Pour Remy Chabbouh, les arguments avancés sont « faux » car « les masques sont en surpression ». Il ajoute qu’en plus, les règlements intérieurs ne peuvent pas primer sur la loi. Il évoque l’arrêté du 8 avril 2015 « fixant les tenues, uniformes, équipements, insignes et attributs des sapeurs-pompiers ». « La mesure dit, je cite, que le rasage est impératif pour la prise de service et, dans le cas particulier du port de la barbe ou de la moustache, celles-ci doivent être bien taillées et permettre une efficacité optimale du port des masques de protection, énumère-t-il. Si elles peuvent être taillées, ça sous-entend qu’elles existent donc. »
« La liberté de disposer de son apparence physique »
Le Sud Sdis a particulièrement remarqué des disparités entre les départements. « Chez les pompiers de l’Ain, on a des bûcherons, en Savoie, ce sont même des sangliers », plaisante-t-il, ne comprenant pas pourquoi cet acharnement au Sdis de la Loire.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle affaire arrive dans ce milieu professionnel. « Toutes les jurisprudences ont donné raison aux sapeurs-pompiers », souligne Remy Chabbouh. Il cite les derniers dossiers, à Melun, puis en Moselle et Nancy il y a deux ans. « Les sept personnes concernées ont pris le même avocat que pour le dernier cas, poursuit-il. Elles ont déposé un référé de suspension au nom de leur liberté fondamentale de disposer de leur apparence physique. »
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