« Super », « magique », les commentaires à chaud les plus enthousiastes chez les passagers reflètent les chiffres. Huit tours de navigations d’une demi-heure le 20 août pour la première avec 55 personnes embarquées (31 Cosnois, des Nivernais ainsi que des habitants et touristes du Loiret, de Troyes, de l’Oise, d’Île-de-France…), puis 62 personnes, encore de tous âges, en dix tours ce dimanche 27 août : le futreau “L’Verdiau” n’a pas désempli. Et encore, dimanche, le total aurait été supérieur si la surchauffe du moteur due aux algues aspirée dans l’eau du fleuve n’avait contraint à rentrer plus tôt au port.
Apporter de la convivialité
« Nous sommes ravis de voir qu’il y a un attrait pour ces balades », souligne Mathilde Morlot, cheffe de projet Action Cœur de ville à la mairie. L’offre a été imaginée afin d’« apporter de la convivialité en Cœur de ville et valoriser notre patrimoine tant architectural qu’environnemental ». C’est réussi !
Les “balades en/sur…” à Cosne se sont traduites aussi en tours dans une calèche tirée par des chevaux de trait (lire ci-dessous) et sorties en canoë sur le Nohain. Une réflexion est menée pour étoffer encore la proposition. Qui se nourrira en tout cas du « côté rencontre, de gens qui ne se connaissaient pas forcément avant et en tirent un bagage commun sur la vie locale. C’est l’essence même de Cœur de ville. Il y a d’abord la revitalisation, mais aussi la convivialité qui est un des piliers du dispositif. Et la Ville a une réelle volonté de créer des temps d’échanges », reprend Mathilde Morlot.
« On favorise le côté rencontre, de gens qui ne se connaissaient pas forcément avant et en tirent un bagage commun sur la vie locale. C’est l’essence même de Cœur de ville. Il y a d’abord la revitalisation, mais aussi la convivialité qui est un des piliers du dispositif. Et la Ville a une réelle volonté de créer des temps d’échanges. »
Mathilde Morlot (Cheffe de projet Action Cœur de Ville à la mairie)
À saluer, par ailleurs, « l’intérêt des locaux pour en apprendre davantage sur le patrimoine qui nous est cher, quotidien mais source de questionnement ». Un domaine dans lequel l’association locale à la barre, les Gabarriers du Haut Val de Loire, est « motrice. Elle transmet une vraie passion pour le fleuve ».
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Les Gabarriers entendent effectivement « beaucoup de compliments », témoigne leur président Charly Bruère. C’est que l’équipe mobilisée cet été, Charly “le Pêcheur”, Arnaud “Rapido” Vennink, Christian “le Tavernier” Desflaches et Michel “la Loco” Jean, y met du cœur !
La Loire se raconte
« Avant, je gardais la Loire pour moi. Maintenant j’aime bien la partager », avoue le capitaine. Du fait du niveau bas de l’eau, cela ne peut se faire actuellement sur la gabarre Princesse de Loire, même avec son fond plat qui est la caractéristique des embarcations ligériennes. Mais “L’Verdiau” se prête très bien à l’exploration en “immersion”.
Les futreaux servaient jadis à la pêche et au transport de petites marchandises. « Pour les chargements plus importants il y avait les sapines. Quand la Marine de Loire était en plein essor aux XVIIe et XVIIIe siècles, il en était construit jusqu’à 6.000 dans une année à Roanne. Et que pour une descente à Nantes, elles étaient déchirées à l’arrivée, le bois servait à la construction ou au chauffage. Certaines sapines étaient réutilisées, mais qu’une petite quantité ».
« C’est sûr que dessus, c’est la Loire qui commande, faut faire avec elle. Mais il ne faut pas avoir peur de la Loire. »
Charly Bruère (Président des Gabarriers du Haut Val de Loire)
Quand les Gabarriers sont partis à raconter, le fleuve prend vie ! La balade, vu que l’eau est claire, « permet de voir les fonds de Loire superbes en ce moment, et les poissons. Des chevesnes et des carpes. Ils suivent le bateau et vont plus loin un peu apeurés, c’est beau ».
« On ne part pas à l’aventure avec une embarcation, dommage », tranche Charly. On contemple, on rêve, mais la sécurité n’est pas oubliée. C’est gilet de sauvetage pour tout le monde : les bords du futreau ne sont pas aussi hauts que ceux de “Princesse” pour faire l’impasse. Et les passagers restent assis.
« Le circuit a été vérifié avant, on a balisé de gros rochers à fleur d’eau » et limité la promenade au nord à un banc de sable au niveau du stade, qui ne manquerait pas de la stopper. « Il faut s’en tenir entre 80 cm et 1,50 m d’eau et ne pas sortir de ce qui a été reconnu. »
Le patrimoine rend fier
Mais, poursuit Charly, « il ne faut pas avoir peur de la Loire. C’est sûr que dessus, c’est elle qui commande, faut faire avec elle. Même quand il y a peu d’eau il y a toujours beaucoup de courant. C’est là le piège, on doit tout le temps jouer sur la direction pour garder le cap sinon elle nous emmène là où il ne faut pas passer. Et bien lire la surface. Par rapport à la couleur, aux stries, on imagine ce qu’il y a en dessous ».
Les sensations des passagers sont à la hauteur. « Ils sont contents de se retrouver sur la Loire, pour eux c’est une autre dimension. Ils sont même surpris par la largeur de la Loire. Ils ne pensaient pas… »L’équipage des Gabarriers du Haut Val de Loire y met du cœur ! (Photo Le Régional de Cosne et du Charitois rédacteur)
Les Gabarriers n’ont pas hésité quand la Ville les a sollicités. Ils sont également « prêts à accueillir des groupes », été ou pas, pour présenter l’histoire de Loire et sa première gabarre La Belle Cosnoise, restaurée à la Pêcherie et qui restera sur cale car son fond n’est plus étanche. Encore une fois, « c’est important le patrimoine ». Comme l’avenir : « Si on peut trouver de nouveaux membres… »
Gageons que la flotte traditionnelle de Cosne sera représentée avec la même fiertépar “L’Verdiau” au Festival de Loire d’Orléans du 20 au 24 septembre, avec la même fierté.
Rendez-vousDes balades en Loire auront lieu les dimanches 3 et 10 septembre, de 15 à 19 heures, au départ de la place de la Pêcherie. Ne tardez pas à réserver sur place…
Jussie et algues pullulentL’image et le décor sont moins chouettes. Le passage et donc la stagnation d’algues en Loire, favorisés par des lâchers de barrages en amont, gênent la navigation et la pêche à Cosne actuellement. Au même titre que la prolifération de la jussie, heureusement non-allergène mais qui étouffe la diversité biologique. Sa fleur est pourtant si belle…La jussie est belle… mais envahissante. À l’instar des algues décollée du fond de la Loire et qui créent des retenues en s’agglutinant. (Photo Le Régional de Cosne et du Charitois rédacteur)
Le cheval de trait impose son rythme
Au pas du cheval, chaque dernier samedi du mois depuis mai, on a pris le temps. De vivre et (re)découvrir la cité aux Merlettes. Association de Boulleret, les Traits du Val de Loire ont assuré leur mission, confiée par la Ville avec l’appui de l’Office de tourisme Bourgogne Cœur de Loire, de balader gratuitement en calèche ceux qui le souhaitaient, lançant la série des “balades en/sur…”.
« Même des gens de Cosne ont été assez surpris, à observer les rues différemment. Forcément, comme on va plus doucement », témoigne Gaëlle Vincq, qui tient les rênes. Et derrière, les automobilistes ont été « assez compréhensifs. On plaît bien, ça fait un ralentisseur naturel ! »
« On ne pollue pas »
À bord sur une dizaine de rotations en une journée, avec les 8 passagers adultes (jusqu’à 12 personnes, enfants compris), les discussions tiennent à l’histoire et l’urbanisme. Du centre-ville et/ou des bords de Loire selon le trajet d’une petite demi-heure effectué, et à partir de dépliants que fournit l’Office. « On parle aussi beaucoup des chevaux de trait, de la disparition des races du fait de leur non-utilisation. C’est, comme les mobilités douces, un sujet du moment. La traction animale ne pollue pas, elle est bien dans la problématique du développement écologique. »Se balader en calèche en ville, c’est cool et accessoirement, gratuit. (Photo Le Régional de Cosne et du Charitois archives)
Les duos formés par les deux Ardennais Viking et T’Qui et le Cob normand Noé, n’en reçoivent que plus de caresses. Ils reviendront le 30 septembre pour la foire de la Saint-Michel, puis au marché de Noël les 16 et 17 décembre. En provoquant toujours de nouvelles rencontres.
Florent Maupas
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