Les regards auront été attirés ces derniers jours par un petit bras du Nohain à sec en centre-ville, chose peu courante. En fait, le bief de l’ancien moulin des Bénédictines (aujourd’hui la pizzeria La Petite Venise) parallèle au bras principal longé par le quai Jules-Moineau et qui se poursuit en encadrant avec lui l’Éden Cinéma. Ses vannes ont été descendues en amont du Jardin d’Harpenden. Volontairement, explique Yannis Bonnet, maire adjoint en charge de la préservation de la biodiversité. « Nous avons asséché ce bief pour les besoins de travaux que voulait faire un riverain » dudit jardin. Sur les fondations du muret de sa propriété que baigne la rivière.
« Plus vraiment naturel »
L’assèchement a duré plus longtemps que prévu, « les travaux ont pris du retard ». Les agents municipaux ont profité du fait d’avoir pied pour débarrasser le lit de déchets abandonnés là, essentiellement des canettes : six sacs, soit 70 kg remontés à la surface et envoyés pour partie au recyclage. C’est toujours ça de moins !L’assèchement temporaire d’un bras secondaire en ville a été mis à profit par les employés communaux pour enlever des déchets du lit. (Photo Le Régional de Cosne et du Charitois)
D’ici quelque temps, une autre vision étonnera sur le cours du Nohain : une pelle embarquée sur un bateau pour traiter en profondeur le dernier tronçon de l’atterrissement du bras principal, grosso modo entre la passerelle de la salle des fêtes et les bouillons (la confluence avec la Loire).
« Les caractéristiques physico-chimiques des sédiments sont de qualité, cela ne provoquera pas une pollution de la Loire. »
Yannis Bonnet (Maire-adjoint en charge de la protection de la biodiversité)
La municipalité n’est pas la seule à avoir constaté que « cet espace n’est plus vraiment naturel ». La rivière l’est mais le site urbanisé est envasé et envahi par les plantes aquatiques. Pratiquement plus utilisable par les pêcheurs ou pour les joutes de la fête de Loire, ni par le club UCS Canoë-kayak qui a là son parcours de slalom, dont l’impraticabilité a justifié l’annulation de la dernière coupe de la Nièvre des jeunes. « Il fallait entretenir, qu’on réponde aux besoins de différents types d’usages », resitue Yannis Bonnet. Donc éliminer ces sédiments.
Revoir le pavage
Qui dit vase dit substrat favorable au développement des plantes. Et ici, la vase a jusqu’à 2 mètres d’épaisseur ! C’est même dangereux. Voilà des mois que la Ville a cherché la bonne méthode, sachant qu’on ne fait pas ce qu’on veut dans un lit de rivière.
Les Cosnois auront compris que le bateau faucardeur n’ait pas été mis en action dans l’intervalle : couper les plantes n’est pas le tout. Là, en une fois « on va traiter le problème ».La demande d’autorisation de travaux d’un riverain est à l’origine de la mise à sec du bief. (Photo Le régional de Cosne et du Charitois rédacteur)
Après analyse en laboratoire des sédiments, la police de l’eau a en effet autorisé à curer entre juillet et février. « Les caractéristiques physico-chimiques sont de qualité, cela ne provoquera pas une pollution de la Loire. » Mais pour que la vase remuée s’écoule facilement dans le fleuve, « il faut qu’il y ait assez d’eau ».
Il faut attendre un niveau d’eau suffisant en Loire
L’automne ou l’hiver doivent être plus propices. Il faut l’espérer, vu le niveau très bas du fleuve depuis le printemps. La Ville a déjà retenu son opérateur et a budgété l’opération, seule car ce n’est pas dans la compétence Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) de la com’com’ Cœur de Loire. Un point sera fait le 17 octobre à ce sujet.
premium Vers une gestion différenciée des bords de Loire
Les boues en moins, réapparaîtra ce qu’aucun Cosnois n’a assurément dans sa mémoire visuelle : le pavage du bief de La Chaussade. Avec « l’eau possiblement plus claire » et ce fond assaini, « l’on pourra aussi plus facilement collecter les déchets au dégrilleur du bouillon », ceux qui flottent comme ceux qui reposent.
L’entretien du Nohain ne peut en tout cas se penser que pour son terminus, ni sans l’implication des propriétaires riverains ayant leurs responsabilités sur les rives. D’autres grands travaux sont à prévoir, en matière de persuasion aussi.
De la concertation
Permettre un bon écoulement des sédiments vers la Loire, la circulation des poissons, préserver la qualité de l’eau, clarifier les droits et devoirs des riverains, lutter contre les espèces invasives, éliminer les déchets… Plusieurs dimensions président à l’étude de restauration de la continuité écologique du Nohain que la CdC Cœur de Loire va lancer plus tôt que prévu, en octobre. Lesdits riverains, dont le nombre est estimé à 130 sur Cosne, doivent être impliqués, comme les élus, agriculteurs et autres usagers. Un cabinet spécialisé préconisera comment traiter six points durs en particulier, dont la suite à donner à l’envasement du site de La Chaussade. Il y a besoin de concertation. C’est pourquoi la grande conférence à l’attention des riverains que Ville de Cosne et techniciens du contrat rivières intercommunal voulaient mettre sur pied en novembre, aura lieu en janvier. Le dossier ne peut que s’enrichir des enseignements à tirer de l’étude et un peu plus de recul ne nuira pas.
Florent Maupas
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